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En effet, à l’équilibre chaque agent adopte son comportement optimal face au comportement optimal anticipé des autres agents (et aux prix qui vont en résulter) et nous obtenons un équilibre au sens quasi mécanique (comme une bille qui se stabiliserait au fond d’un bol) car personne n’a envie de changer de décision. Mais comment anticiper le comportement d’équilibre des autres agents? Sans cette anticipation, les agents seraient incapables de résoudre leur problème de consommation, dans la mesure où des composantes essentielles de leur problème de décision seraient inconnues (ici les prix).
L’approche standard mobilise le concept de prévisions parfaites / anticipations rationnelles pour structurer ces anticipations en supposant que chaque agent est capable de tenir compte de toutes les informations disponibles
sur la structure de l’économie (le cadre institutionnel dont les marchés ici, les ressources disponibles, la distribution des richesses initiales, etc.)
sur les objectifs et caractéristiques de tous les agents
de manière à pouvoir calculer l’équilibre de l’économie et de l’anticiper.
Ainsi, pour déterminer son propre comportement optimal l’agent a besoin d’anticiper les comportements d’équilibre et
Les comportements sont optimaux étant données les anticipations;
Les anticipations sont correctes étant donnés les comportements;
quand l’économie est bien à l’équilibre.
C’est ainsi que l’étudiant en première année de la licence d’économie apprend à déterminer à la fois les prix des marchés concurrentiels et les quantités individuelles qui sont demandées de manière optimale par chaque consommateur. Il calcule en fait ce qui est appelé en mathématique un point fixe d’un système formée par les demandes excédentaires des agents et leurs anticipations.
Par conséquent, dans l’approche standard de tout problème économique qu’il soit de niveau microéconomique comme dans cet exemple ou dans la théorie des jeux ou macroéconomique comme dans les approches nouveau-classique ou néo-kéynésiennes, notamment dans les modèles DSGE, trois blocs se complètent :
Rationalité substantive;
Equilibre;
Anticipations rationnelles.
Malgré son élégance et sa simplicité mathématique, cette approche n’est pas sans poser tout un ensemble de problèmes comme nous allons le voir dans le chapitre suivant.
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