A la place d'un monopole qui essaie d'obtenir le profit maximal face à un environnement passif, nous allons maintenant considérer les interactions stratégiques entre plusieurs firmes.
Ces interactions peuvent avoir lieu entre des concurrents effectifs qui sont déjà sur le marché mais aussi, entre des firmes installées et leurs concurrents potentiels : les entrants potentiels.
Dans tous les cas de figure, les firmes doivent tenir compte des réactions de leur concurrents et les intégrer dans leur processus de décision.
Selon les possibilités dont elles disposent, elles peuvent se faire concurrence par le biais de différents instruments.
Fondamentalement, nous pouvons distinguer les divers instruments de la concurrence selon la facilité et la rapidité avec lesquelles les firmes peuvent y recourir.
Nous sommes donc bien loin du paradigme S-C-P.
Dans notre analyse, les firmes ont un rôle très actif : elles essaient d'influencer les comportements de leurs concurrents de même que la structure de leur marché.
La démarche des firmes est guidée par un comportement stratégique non-coopératif : Chaque firme agit de manière à préserver ses intérêts individuels.
Ce type de comportement est l'objet des jeux non-coopératifs.
Prenons un jeu simultané entre deux agents où les actions appartiennent à l'ensemble des nombres réels. Les fonctions de profits sont deux fois continûment différentiables et strictement concaves en . Les conditions suffisantes pour l'équilibre de Nash sont alors données par:
Un équilibre de Nash de ce jeu est une paire de stratégies telle que Dans cet équilibre chaque firme réagit de manière optimale à l'action anticipée de son concurrent.
La pente de la fonction de réaction joue un rôle important dans la détermination de l'équilibre. En différentiant l'équation nous pouvons obtenir:
Les prix sont souvent des stratégies complémentaires et les quantités sont des stratégies substituables.