En effet, même si les signaux globaux ont souvent la capacité à générer une coordination, les décisions des agents se prennent souvent en fonction des signaux qui sont émis dans leur voisinage (qu’il soit, géographique, social, intellectuel, etc.) :
Les prix ne sont observables que localement (autour de vous) ;
le coucher de soleil ne se fait pas partout en même temps;
la musique peut aussi se faire sans chef d’orchestre et avec improvisation des solistes qui se répondent ;
nos décisions dépendent des décisions de nos voisins (comme dans le Pays de la Reine rouge).
Cette localisation des signaux fait alors souvent émerger dans les interactions des boucles de feed-back qui conduisent à une diffusion/amplification des comportements (apparitions des bulles sur un marché financier, par exemple) et à des dynamiques complexes des comportements collectifs. Ces phénomènes sont en général très sensibles à la structure et à la séquence spécifiques des interactions et il devient difficile d’agréger a priori les comportements des agents et leurs résultats sans dérouler l’histoire complète et spécifique de ces interactions (la dynamique observée est en fait dépendant au sentier).
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