L'ordinateur manipule donc des informations. En cela, il est un outil très efficace pour créer et stocker des informations.
Or pour les utilisateurs l'information n'a souvent de la valeur que si elle peut être partagée facilement.
Le seul moyen de partager l'information entre des ordinateurs isolés est le transfert d'un médium physique: une disquette, un CD-ROM... Cela est souvent coûteux en matériel et en temps.
![\includegraphics[
height=4.0725cm,
width=15.0996cm
]{reseau0.eps}](img67.gif)
La mise en réseau permet un partage immédiat en établissant un canal de communication entre les ordinateurs.
![\includegraphics[
height=3.7738cm,
width=12.982cm
]{reseau1.eps}](img68.gif)
Établissement d'un tel canal de communication permet un partage continu et immédiat des informations, mais aussi des ressources des ordinateurs:
Le lien physique (une connexion entre les cartes réseaux des deux ordinateurs) peut donc être le support pour le transfert de différents types d'information. C'est la forme la plus primitive de réseau (un réseau local à deux postes) et Windows sait le gérer quasi-automatiquement.
Même dans cette forme de réseau, les machines qu'on connecte se voit (implicitement ou explicitement) attribuées une adresse de réseau. C'est cette adresse qui indique le sens du transfert d'information et la machine qui doit les recevoir pour les traiter.
Les choses deviennent plus compliquées si l'on veut mettre en réseau tous les ordinateurs d'une entreprise ou d'un laboratoire:
![\includegraphics[
height=5.1643cm,
width=15.976cm
]{reseau2.eps}](img69.gif)
Dans les deux cas, quand l'ordinateur A veut communiquer avec l'ordinateur C, les données qu'il envoie sont reçues par tous les ordinateurs du réseau mais uniquement traitées par l'ordinateur C car son adresse est ajoutée aux données.
On imagine bien que quand il y a des milliers d'ordinateurs sur le réseau, la quantité de données qui circule peut être considérable et le trafic peut être encombré. Dans ce cas on utilise une structure de réseau commutée pour isoler certaines parties du réseau d'autres grâce à des routeurs et des commutateurs:
![\includegraphics[
height=7.7036cm,
width=11.6004cm
]{reseau3.eps}](img70.gif)
Maintenant, quand l'ordinateur A envoie des informations à l'ordinateur B, le commutateur ne les envoie qu'à l'ordinateur B. Cela réduit considérablement l'encombrement du réseau.
Toutes les machines connectées au réseau local doivent partager une connectique et un protocol de transfert de données communs mais le choix de ces éléments reste libre.
La connexion avec un réseau extérieur (ici l'Internet) nécessite bien sûr la compatibilité avec ce réseau.
Par conséquent, si l'on connecte deux réseaux ensemble, ceux-là doivent partager:
L'Internet utilise TCP (Transport Control Protocol) comme protocole de transfert et IP (Internet Protocol) comme système d'adressage. Par conséquent, les machines connectées sur l'Internet doivent gérer le protocol TCP/IP.
Le protocol IP attribue une adresse unique à chaque machine connectée à l'Internet à chaque moment du temps: une adresse IP qui est actuellement codé sur 4 octets (32 bits) et qui est de type 147.210.86.201 (l'adresse de cette machine quand elle est connectée au réseau de l'Université).
Étant donné que ce type d'adresse est loin d'être simple à utiliser, on a inventé une manière plus facile de les manipuler: le DNS (Domain Name Service). Le DNS utilise des serveurs qui attribuent des adresses littérales à des machines: yildi.u-bordeaux4.fr. Il existe une correspondance parfaite entre ces adresses littérales et les adresses IP:
Mais il existe des millions d'ordinateur connectés à l'Internet, donc des millions d'adresses.
Votre ordinateur n'a pourtant pas besoin de connaître chacune de ces adresses pour communiquer avec n'importe quelle machine connectée au réseau: L'Internet est un réseau décentralisé basé sur le client/serveur.
Le nuage Internet de la figure précédente n'est rien d'autre en fait que l'ensemble de différents réseaux locaux connectés entre eux. Du point de vue de l'Internet, chacun de ces réseaux locaux est un sous-réseau:
![\includegraphics[
height=6.3988cm,
width=10.1154cm
]{reseau4.eps}](img72.gif)
Le serveur de chaque sous-réseau gère les adresses locales. Le serveur
de Bordeaux IV gère les adresses du sous-réseau (sous-domaine)
u-bordeaux4.fr et les adresses IP
et
,
donc au maximum 
machines.
Les adresses IP fixes de l'Internet sont quasiment toutes attribuées maintenant et, sans changement, il n'y aurait plus d'adresses pour les nouvelles machines. C'est pour cela qu'une nouvelle version (version 6) du protocol TCP/IP est encours d'installation pour rationaliser l'attribution des adresses et pour augmenter leur nombres.
Les services sont fournis par des serveurs et les logiciels clients permettent la connexion vers ces serveurs en vue d'accéder aux informations disponibles. Pour cela une connexion réseau doit être établie entre le serveur et l'ordinateur qui exécute le logiciel client.
Vous obtenez une connexion réseau en vous abonnant auprès d'un fournisseur d'accés à Internet (FAI). Plusieurs types de connexion sont possibles:
en voie descendante et 
en voie montante).
Vous ne passez plus par les lignes téléphoniques et donc vous ne payez
plus les communications téléphoniques. Mais vous partagez, en
quelque sorte, le même branchement que tout votre quartier et si vous
êtes nombreux à accéder au même moment (le soir, par exemple),
les vitesses de connection peuvent se réduire. En théorie, c'est la
connection la plus rapide possible mais dans la pratique, il est courant que
la vitesse devient inférieure à celle d'une connexion par modem.
descendante et 
montante). Ce type de connexion est encore expérimental et il n'est
pas disponible dans toutes les villes. Vous payez un abonnement à France
Télécom, plus un abonnement à votre FAI, le cas échéant,
mais vous ne payez pas de communications téléphoniques. C'est
donc une connexion permanente.
en
descendante et vitesse de modem en montante).
). Les débits peuvent aller
jusqu'à 
.
Beaucoup de FAI proposent un abonnement gratuit pour l'accès à Internet.
Mais dans le cas d'une connexion par modem, vous continuez à payer les communications téléphoniques (au tarif local).
Depuis quelques années des formules ``tout compris'' ont apparu sous la forme d'un forfait comprenant un certain nombre d'heures de communications téléphoniques. C'est le mode le plus économique actuellement.
Vous avez aussi quelques fournisseurs qui proposent des formules ''accès libre'' sous la base d'un prix qu'on paye en plus de la communication téléphonique. Ce n'est intéressant que si vous vous connectez très peu.
Vous avez aussi des forfaits illimités (autant d'heures que vous voulez, en payant une somme fixe par mois qui comprend les communications téléphoniques et l'accès au réseau). Toutes ces formules ont jeté l'éponge très rapidement, car elles ont été dépassées par leur succès.
Par exemple, Free est un fournisseur gratuit en ce qui concerne l'abonnement mais vous devez payer les communications téléphoniques. D'autres fournisseurs (comme Freesbee) proposent un accès gratuit ou des forfaits ''tout compris''. Nous allons baser ce chapitre sur l'exemple de Free qui propose un ensemble de services très complet pour un abonnement gratuit.
Pour accéder aux services proposés par les serveurs (lire et envoyer du courrier électronique, consulter le web, télécharger des fichiers...).
Certains services sont disponibles pour toute personne possédant un accès a Internet. Les sites web font souvent partie de ces services.
D'autres nécessitent une identification de l'utilisateur pour déterminer les services auxquels il a droit.
L'identification nécessite d'ouvrir d'abord un compte auprès du service. Pour le courrier électronique une tel compte est automatiquement ouvert par votre FAI (c'est votre boîte électronique).
Quelques soient ses condition et sa forme, les services que vous fournit Internet sont basés sur la communication.
Pour cela vous disposez de plusieurs modes (protocoles).
C'est le moyen le plus utilisé. Il existait largement avant Internet mais s'est généralisé grâce à l'essor de celui-ci.
L'accès au courrier électronique nécessite un compte (une boî te aux lettres) auprès d'un serveur de courrier.
Si vous ouvrez un compte sur Free, vous allez avoir une adresse de courrier électronique du type: pré[email protected].
Mais vous pouvez choisir un autre nom d'utilisateur à l'ouverture de votre compte (sous l'hypothèse que cet identifiant ne soit déjà pris). Ces adresse de courrier électronique sont donc composées par:
Tout courrier envoyé à votre adresse de n'importe où dans le monde arrivera à votre boîte aux lettres.
Donc cette adresse doit être unique au monde. Ainsi, [email protected] est une adresse différente de [email protected].
Ce n'est pas parce que une lettre arrive à votre boîte aux lettres que vous y avez automatiquement accès.
Le serveur a maintenant ce courrier mais il vous faut un client qui va interroger ce serveur et télécharger ce courrier dans votre ordinateur ou sur une page web.
C'est le principe du client-serveur.
Windows est fourni avec un tel client (assez médiocre d'ailleurs et vulnérable face aux virus): Outlook Express.
Vous devez d'abord configurer ce client en lui indiquant votre adresse courriel et les coordonnées de votre serveur de messagerie.
Ce sont des adresses de courriel collectives qui distribuent automatiquement tout message reçu aux personnes qui ont choisi de s'abonner à cette liste.
Par exemple, sur le serveur de courriel de l'université, vous pouvez créer une adresse du type [email protected] qui distribue automatiquement les courriels reçus aux enseignants qui se sont abonnés à cette liste.
La Toile Mondiale (World Wide Web) ou le Web est un moyen de communication qui est basé sur un protocole qui a été développé au CERN pour permettre aux physiciens d'échanger facilement des informations tout en permettant leur accumulation et leur disponibilité mondiale en liant les documents les uns aux autres.
Ce protocole est basé sur le langage HTML (Hyper Text Mark-up Language). L'hyper-texte correspondant aux textes qui établissent des liens vers d'autres textes.
Le protocole qui permet d'échanger ce type de document et de les consulter s'appelle HTTP (Hyper Text Transfer Protocol).
C'est pour cette raison que tout document disponible sur le web possède une adresse (URL: Universal Resource Locator) qui commence par HTTP. C'est pour cette raison que l'URL complète du cours est:
| Protocol | Nom du serveur | Sous-répertoire | Document |
| http:// | yildizoglu.u-bordeaux4.fr | /infoaes/ | index.html |
|---|
Ces documents (comme ce cours) sont déposés et conservés sur un serveur et de nouveau un client (un navigateur) est nécessaire pour les consulter.
Windows vient avec un tel client: Internet Explorer.
La version gratuite la plus répandue est le navigateur de Netscape qui possède aussi une version plus complète qui s'appelle le Communicateur (qui contient un client de courriel aussi).
Il faut donc déposer ces documents sur un serveur pour qu'ils deviennent accessible à tout le monde.
On les transfère donc de son ordinateur vers le serveur. Ce transfert se fait en général grâce un client FTP qui exploite le protocole File Transfer Protocol.
En général, vous devez avoir un compte sur le serveur pour avoir le droit d'y déposer vos documents.
Le compte que Free vous ouvre vous réserve ce droit pour un espace de stockage de 100Mo.
Windows vient avec un client FTP sous MS-DOS, donc très peu conviviale.
Il existe néanmoins beaucoup de clients FTP dans le domaine public (vous les trouverez, ainsi que beaucoup d'autres outils pour Internet, sur le serveur http://www.tucows.com/).
Ws-FTP Lite est un client très répandu. LeechFTP est un client assez facile à utiliser. Tous les deux sont gratuits.
Après vous avoir identifié grâce à votre identifiant et votre mot de passe, le serveur FTP détermine vos droits (notamment ses répertoires où vous avez le droit de déposer les documents).
Vous pouvez alors transférer des documents dans ces répertoires.
Ce protocole est aussi parfois utilisé pour distribuer des documents en créant une zone sur le serveur où l'on peut accéder sans avoir droits particuliers (autres que la lecture). On utilise alors l'identifiant anonymous et comme mot de passe, on fournit son adresse de courriel.
Ce protocole vous permet de travailler sur un serveur comme si vous étiez en train de taper des commandes sur son clavier.
Cela nécessite la connaissance des commandes du système d'exploitation du serveur (en général UNIX ou LINUX).
L'accès à ce service est bien sur contrôlé.
Ce service est basé sur le protocole NTP (News Transfer Protocol).
Vous avez en général besoin d'un client pour accéder aux informations disponibles dans les groupes de discussion dont chacun est dédié à un sujet particulier.
Par exemple comp.os.windows est un groupe ou vous pouvez poser des questions sur l'utilisation et la configuration de Windows.
Ces groupes sont organisés par une hiérarchie selon le sujet (comp.os.windows, comp.os.linux...., sci.econ.rec) et selon la langue utilisée pour la communication (fr.comp.os.linux).
Outlook Express sait accéder à ces groupes si vous lui donnez comme adresse de serveur news.free.fr si vous êtes chez Free ou news.freesbee.fr si vous êtes chez Freesbee.
Avant de poser une question à un groupe de discussion, il faut vérifier que quelqu'un n'a pas déjà répondu à cette question. http://www.deja.com archive tous les groupes de discussion et vous pouvez y faire des recherches par mot-clé.
Les groupes de discussions sont accessibles à partir de serveurs du monde entier qui font des copies de ces discussions dans leur seins (vous trouvez les mêmes questions sur comp.os.linux que vous vous connectiez par Free ou par Freesbee.
Parfois, la nature très spécifique d'un sujet rend superflue une telle diffusion mondiale.
Une firme qui distribue un logiciel n'a pas besoin d'informer tout le monde de la discussion qui concerne ce logiciel mais seulement ses utilisateurs. Elle peut alors créer un forum directement accessible sur son site web, sans autre client que le navigateur.
Tous les protocoles que nous venons de présenter nécessite une connexion délibérée chaque fois que vous voulez consulter les informations disponibles.
Si vous envoyez un courriel à un ami, pour lui donner un RDV devant un cinéma le soir-même, vous n'êtes pas sûr qu'il va consulter sa messagerie avant le RDV.
En fait vous ne savez pas quand il va activer son logiciel client et vous n'avez aucun moyen de vérifier qu'il l'a bien fait (sauf bien sur s'il vous a répondu).
Les messageries instantanées cherchent à pallier cette insuffisance.
En effet, chaque fois que vous vous connecter sur Internet, le logiciel s'active automatiquement et informe vos correspondant que vous êtes en-ligne.
Ainsi, ils peuvent vous envoyer un message en étant sûr qu'il va s'afficher directement sur votre écran (ou vous informer de leur arrivé par un signal sonore).
ICQ, AOL Instant Messenger sont mes plus courants de ce type de logiciels.