Une autre conséquence de l'équation
est la suivante: à long terme toutes les économies doivent
avoir le même taux de croissance, le taux d'expansion de la frontière
technologique mondiale. Cela est dû à la diffusion des
technologies: même si cela prend longtemps, aucune économie
ne reste en arrière définitivement.
Or nous savons que les taux de croissance varient entre les pays (voir
Chapitre 1, Fait 2). Est-ce que ce fait contredit ce modèle? La
réponse est négative. Car cette variation est à expliquer par les
dynamiques de transition. Dans la mesure où les pays changent
leur position dans la distribution de revenu de long-terme, ils peuvent avoir
des taux de croissance différents: les pays qui sont loin de
leur SCE croîtront plus rapidement que ceux qui en sont près. Un choc
externe sur le stock de capital (une guerre) où un changement de politique
peut transitoirement éloigner un pays de son SCE.
La figure suivante montre l'évolution du log du PIB/tête du
Royaume-Uni et des États-Unis pendant les dernières années.
Revenus 1870-1994 : RU et EU
Sur la totalité de la période le taux de croissance des EU était,
en moyenne, point supérieur à celui du RU. Mais la figure montre
que cette différence a surtout eu lieu avant le temps que les EU
dépasse RU et devienne le leader. Depuis cette date la croissance est
similaire dans les deux pays ( pour EU et pour RU).
La signification des différences de taux de croissance, même sur le
long terme, doit donc être analysée avec beaucoup d'attention. Le fait
que le Japon a eu une croissance plus rapide que les EU pendant les quarante
dernières années donne en fait assez peu d'information sur les taux de
croissance de long terme de ces économies.
Différemment dans le modèle néo-classique, les dynamiques de
transition dans ce modèle dépendent aussi des caractéristiques de
la diffusion de la technologie (l'équation
). Si une économie décide de s'ouvrir plus au reste du monde en
réduisant les barrières douanières, cela peut augmenter
l'absorption de nouvelles technologies par lui (correspondant, par exemple,
à une augmentation de ). Or, l'équation
montre qu'une augmentation de conduit à un PIB/tête
de long terme plus élevé. Le pays se trouverait donc sous son SCE et
cela pourrait expliquer un taux de croissance élevé pendant la
transition vers le nouveau SCE.
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2001-12-15